Numeriklivres: une nouvelle aventure éditoriale numérique débute!

Dans le sillage de Robert ne veut pas lire, SmartNovel ou encore Leezam, la création littéraire numérique pourra désormais compter sur un nouvel acteur: Numerik:)ivres!

Un des visuels des 4 collections que Numerik:)ivres va lancer au printemps prochain

Un tantinet provocateur mais définitivement positif, c’est avec le slogan « Souriez, vous lisez en numérique » qu’elle affiche fièrement dans sa bande-annonce promotionnelle, que la maison d’édition Numerik:)ivres se prépare à lancer 4 collections au printemps prochain:

  • Histoires à lire debout
  • Nouvelles à lire debout
  • Petites vites, nouvelles érotiques et impudiques
  • Carnets à blog

Les titres – des titres inédits – seront diffusés sur iPhone et iPad, le Kindle d’Amazon et aux formats ePub sur diverses plateforme de téléchargement (librairie.immateriel.fr, Numilog) pour une compatibilité avec les autres lecteurs de livres électroniques qui sont ou seront disponibles sur le marché.

Numerik:)ivres est en quête de manuscrits et sollicite les auteurs en devenir sur son site Internet.

François Bon n’a pas peur du livre électronique

27 février 2010 2 commentaires

François Bon, défenseur de la première heure de la numérisation du livre, et surtout parfaitement convaincu de sa cohabitation avec le livre papier, auteur et fondateur de la coopérative d’auteurs pour la diffusion numérique Publie.net, avait donné une entrevue articulée lors de sa résidence à l’Institut canadien à Québec en novembre 2009. Son discours est fluide, réfléchi, positif, pondéré. Bref, c’est avec ce genre de discours constructif que les choses avanceront inexorablement.

L’éditeur numérique « Robert ne veut pas lire » ne publie plus sous forme d’épisodes

« Robert ne veut pas lire », une jeune maison d’édition québécoise qui publie uniquement en numérique, a décidé d’abandonner la formule « feuilleton ». L’éditeur donne sur son blog les raisons de ce revirement de situation.

A l’instar de la maison d’édition Leezam qui a publié sous forme d’épisodes le roman La Toile ou encore le Roman d’Arnaud ou de Smartnovel qui a fait des romans numériques à feuilleton sa spécialité, Robert NVPL a créé son modèle économique sur la diffusion des manuscrits qu’il publie sous forme d’épisodes à lire sur iPhone et sur les lecteurs de livres électroniques comme le Kindle d’Amazon ou encore le Sony Reader.

Robert NVPL a cependant annoncé sur son blog tout récemment qu’il abandonnait cette formule. L’éditeur explique, en toute humilité, que « des auteurs s’essoufflent, d’autres se découragent, le mode feuilleton est difficile à garder pour nos pionniers« .  Et d’ajouter : « qu’à cela ne tienne, virage à 180 degrés, nous demandons désormais à nos créateurs, des livres terminés, gros, petits, qu’importe! Une seule règle, ils doivent être complets« .

Quand on parle souvent d’édition numérique, on évoque les nouvelles formes d’écriture qu’elle pourrait engendrer. Celle qui consiste à publier sous forme de feuilleton ou d’épisode revient souvent.  Smartnovel semble s’en sortir avec cette formule. Des initiatives comme Le chemin qui venait vers vous cartonnent en ce moment sur iPhone. Pour autant, à la vitesse à laquelle, l’AppStore se remplit d’applications de lecture et de ebooks et dans une culture où le zapping est devenu un sport de haut niveau, la publication de roman sous forme de feuilleton oblige les éditeurs à déployer des trésors d’ingéniosité pour communiquer autour de leurs publications. C’est peut-être là que le bât blesse et qui provoque un certain essoufflement, aussi bien pour les auteurs que pour les lecteurs.

Comme l’écrit si bien avec sagesse Robert NVPL en guise d’introduction de son post :  « réfléchir sur l’avenir de l’objet-livre ressemble plus à une promenade en roller-coaster à Atlantic City qu’à une méditation sereine dirigée par un maître zen« .

MISE à jour: à lire également en complément le post publié sur le blog Aldus sur le thème l’avenir des feuilletons

A LIRE AUSSI

Le miroir aux alouettes de l’auto-édition (numérique?)

14 février 2010 19 commentaires

L’auto-édition est à la littérature ce que Kodak a été à la photographie: à trop vouloir démocratiser un art, à trop vouloir le populariser, à trop vouloir le rendre accessible au plus grand nombre, on finit par le désacraliser, on finit par lui enlever toute son essence, toute sa raison d’être.

Depuis toujours l’auto-édition est un concept qui me hérisse le poil sur les bras. Et ça empire avec l’avènement de la numérisation du livre.  Je suis un fervent défenseur de la numérisation du livre. Pas un militant, pas un évangéliste. Non, parce que ce qui me motive avant tout, c’est d’encourager la lecture, quelque soit le support de lecture, papier ou électronique et surtout c’est d’encourager les générations futures à lire, tout en étant bien conscient que ces générations là n’auront pas du tout le même rapport avec le papier que nous connaissons. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’elles ne liront pas, bien au contraire.

Revenons à l’auto-édition. Les sites Internet pour publier un livre soi-même, généralement moyennant un prix substantiel, pullulent ces derniers temps. C’est un des avantages de la numérisation; on peut facilement télécharger son manuscrit et le mettre en vente sur une plate-forme. Et là, ça y est, je suis auto-proclamé auteur! Génial. Un mois, deux mois, trois mois passent et je me rends compte que je n’ai vendu qu’une petite dizaine d’exemplaires, avec un peu de chance. Bienvenu, dans le monde merveilleux de l’auto-édition; un beau miroir aux alouettes, ni plus ni moins.

Citez-moi un auteur célèbre contemporain qui a connu un vrai succès d’édition grâce à l’auto-édition? Citez-en moi juste un seul?

Comme me l’expliquait un ami éditeur tout récemment, « ce n’est pas parce que je fais du jogging tous les matins que je suis assuré de gagner le marathon« . Ce n’est pas parce que j’aime le vin qu’il faut absolument que j’achète un vignoble demain, ce n’est parce que je suis un passionné de cinéma que demain, je serai réalisateur, ce n’est pas parce que je suis un amateur de bonne bouffe que demain j’ouvrirai un restaurant gastronomique.

Ce n’est pas parce que j’écris que je serai forcément demain un auteur ou un écrivain. Bien des auteurs, qui se sont auto-proclamés eux-mêmes auteurs, ne comprennent pas pourquoi les maisons d’édition refusent leur manuscrit. Frustrés et surtout convaincus que leur manuscrit est le meilleur au monde – et c’est peut-être le cas – ils se tournent vers l’auto-édition ou de la pseudo auto-édition.  Mais ce n’est pas parce qu’un manuscrit est auto-édité qu’il est forcément diffusé puis lu. Parce que finalement qui décide, en bout de ligne, qu’on est auteur ou qu’on ne l’est pas: c’est le lecteur, celui qui achète ou pas votre livre. Et qui est le plus structuré, le plus organisé, qui possède le savoir-faire pour donner toutes les chances à un manuscrit qu’il soit numérique ou papier de trouver son lectorat? L’éditeur et sa maison d’édition, quelque soit la taille de celle-ci.

L’auto-édition est un miroir aux alouettes, le polaroid de la littérature, le Prozac de l’auteur déprimé de ne pas être publié. Tout le travail éditorial que fait une maison d’édition est précieux et indispensable, sans oublier tout le marketing de mise en marché et la promotion qu’elle va déployer pour donner une chance à un auteur d’être connu.

Pour conclure, je reprendrais les propos de Eric Simard, responsable de la promotion aux Editions Septentrion, parus sur son  blog: « de nos jours, beaucoup de gens écrivent et rêvent d’être publiés. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi (il y a pire motivation dans la vie), mais très peu y arriveront. Je ne crois pas ce que ce soit dramatique. Combien ont rêvé d’être astronautes et combien y sont parvenus? »

Rappel: si vous aimez la lecture numérique, découvrez LesTraceursdeTout.com, le premier blog de critiques littéraires de livres numériques au contenu inédit

Ces chroniqueurs qui « démonisent » systématiquement le livre électronique

14 février 2010 1 commentaire

Ce post fait écho à l’excellent article de Serge-André Guay, le président de la Fondation Littéraire Fleur de Lys au Québec, qui dénonce d’une certaine façon ces chroniqueurs de la presse traditionnelle qui ne peuvent parler de la numérisation du livre sans se sentir obligé de faire de la démagogie. Ces « chroniques » aux titre souvent évocateurs – « qui a peur du numérique » ou encore « le livre papier versus le livre numérique » – sont-elles vraiment constructives et alimentent-elles le débat dans le bon sens.

Serge André-Guay, président de la Fondation littéraire Fleur de Lys

Serge-André Guay, dans son post paru le 4 février, ne reproche pas à ces chroniqueurs papier de s’inquiéter de l’avenir de la lecture au sein de la population mais souligne le fait qu’il n’est peut-être pas nécessaire de « situer cette inquiétude pour la lecture dans le contexte du livre papier opposé au livre électronique ».

Systématiquement, sans doute pour rallier à eux le plus grand nombre de lecteurs, ces chroniqueurs préfèrent tomber dans un débat « sensationnaliste » et se raccrochent à des croyances, n’ont de cesse que de montrer du doigt le boulimique Google dans sa course à la numérisation, parlent de cet attachement extraordinaire au toucher du papier, à l’odeur du livre, au confort de lecture qu’est censé procurer le livre papier. La plupart du temps, ces « chroniqueurs » n’ont jamais tenu entre leurs mains un lecteur de livres électroniques. S’ils l’avaient fait, ils réviseraient sans doute leur opinion.

D’autre part, je reprocherais à ces « chroniqueurs » de ne jamais mentionner dans leur analyse le fait que les générations qui arrivent, et en particulier la génération Y, est une génération de la culture de l’écran – et je ne parle pas du bientôt dépassé écran de télévision avec des contenus qui ne visent que la génération des baby-boomers, le web télé sera la prochaine véritable révolution télévisuelle au grand dam des chaînes généralistes – autrement dit, une génération qui n’a pas du tout le même attachement que nous au papier. Que ces chroniqueurs le veuillent ou non, la numérisation du livre est belle et bien en marche. Quand l’un de ses chroniqueurs affirme – sans doute à court d’argument –  que le seul avantage du livre électronique est de lire dans le noir, je trouve ça vraiment réducteur et presque une insulte pour celles et ceux qui aiment la littérature et lire sur des lecteurs de livres électroniques.

Il me semble que ces « chroniqueurs » à la plume influente mais peu objective devraient plutôt concentrer toute leur énergie à promouvoir le goût de la lecture en règle générale dans un contexte où les gens lisent de moins en moins plutôt que de tenter de diviser et de prétendre, d’une certaine façon, qu’il n’y a qu’une seule façon d’aimer la lecture et le livre, soit uniquement sur un support papier.

Je vous recommande vivement la lecture du post de Serge-André Guay ICI

Rappel: si vous aimez la lecture, découvrez LesTraceursdeTout.com, le premier blog de critiques littéraires de livres numériques au contenu inédit

Les Traceurs de tout, un blog entièrement consacré à la critique littéraire de livres numériques

A l’instar des blogs littéraires, les Traceurs de Tout est un blog entièrement consacré à la critique littéraire de livres numériques au contenu inédit. Le site précise, à juste titre, qu’aucun blog à ce jour ne s’intéresse et ne commente l’actualité de la création littéraire numérique et ne donne un coup de projecteur sur les éditeurs et les auteurs qui publient directement en numérique. Une initiative pour le moins intéressante.

Pour la première mise en ligne d’une critique littéraire, le site propose un premier commentaire de lecture sur le livre/photo écrit par Bertrand Lemeunier et mis en ligne par Pe Soft, Le Canada à vélo – 16000 kilomètres d’est en ouest, avec une fiche technique complète, le prix  (avec une comparaison sur le prix de la version papier lorsqu’elle est disponible), les versions disponibles sur les différents lecteurs de livres électroniques, le résumé de l’éditeur et une note en attribuant de 1 à 5 sourires!

Le site se concentre en priorité sur des livres qui sortent directement en numérique. Et contrairement à beaucoup de sites techno, cette fois, ce n’est pas tant le contenant – c’est à dire l’application de lecture – qui est analysé mais bien le contenu, l’histoire, le travail de l’auteur qui crée directement une oeuvre littéraire en numérique. Le site annonce également qu’il proposera, dans un deuxième temps, des critiques sur les sorties numériques des versions papiers.

Voilà, dans tous les cas, un blog qui va retenir toute mon attention, dans le mesure où il vient parfaitement illustrer ma réflexion sur la communication autour de la création littéraire numérique que j’avais évoquée sur ce blog il y a quelques jours.

Catégories :Général, lecture sur mobile

Le catalogue de Transit Editeur bientôt sur iPhone

Nous vous présentons en exclusivité les premiers screens du livre Brangelina de Transit Editeur. L’éditeur international a effet décidé, lui aussi, de proposer son catalogue en version numérique. Ses livres sont déjà disponibles en téléchargement sur le Kindle Amazon et d’ici 15 jours sur l’AppStore.

A l’instar de la maison d’édition française indépendante Au Diable Vauvert qui propose de découvrir son catalogue grâce à une application dédiée téléchargement gratuitement pour iPhone,  l’éditeur international dont le siège social est à Montréal, Transit Editeur mettra progressivement l’ensemble de son catalogue dans l’AppStore grâce à une application de lecture développée en partenariat avec Pe-Soft.

L’éditeur, à qui l’on doit notamment la publication de plusieurs best-sellers comme « Michael Jackson, les dernières années » ou encore la bio non-autorisée « Guy Laliberté; l’histoire fabuleuse du créateur du Cirque du Soleil« , deux ouvrages écrits par Ian Halperin, a, en effet, confié à notre agence, la mission de créer et de développer un département numérique en collaboration avec les équipes francophones et anglophones installées à Montréal. Progressivement, Transit Editeur rend disponible l’ensemble des titres de son catalogue sur les principales plateformes de téléchargement numérique. L’application de lecture pour iPhone fait partie de la stratégie numérique de l’éditeur qui se prépare, également, pour l’ouverture du futur ibookstore de l’iPad.

Le premier livre disponible sur iPhone sera le Brangelina de Ian Halperin. Il devrait être vendu bien en-deçà des 10 euros sur le marché européen et des 10$ sur les marchés anglophones.

Voici les premières images de l’application de lecture:

Leezam: l’application de lecture pour iPhone fait peau neuve

A l’occasion de la sortie de l’épisode 2 et 3 du Roman d’Arnaud, l’éditeur Leezam offre une belle surprise à ses lecteurs numériques: son application pour iPhone a subi quelques transformations, notamment, au niveau de la navigation. Mais surtout, on peut télécharger gratuitement l’ensemble du catalogue de l’éditeur et lire des extrait gratuitement des oeuvres publiées.

Leezam offre désormais la possibilité de consulter son catalogue et de lire des extraits. Mais surtout, l’interface a été complètement remaniée et propose un design et une navigation plus ergonomique, une navigation plus rapidement dans le texte à l’aide (par tab ou slide), 7 niveaux de zoom multi-touch, une aide plus claire et une recherche plus intuitive

1 -La page d’accueil de la nouvelle application du catalogue Leezam sur iPhone


2 – On peut désormais lire des extraits de chaque oeuvre


3 – L’interface a été totalement remaniée avec un design et une navigation plus ergonomique


Ce que les réseaux (sociaux) font à la littérature

29 décembre 2009 1 commentaire

Alexandre Gefen, chercheur à l’Université de Bordeaux cite en référence l’expérience d’écriture  2.0 du Roman d’Arnaud dans son article scientifique intitulé « Ce que les réseaux font à la littérature; réseaux sociaux, microblogging et création« 

Autant vous avertir tout de suite, la lecture de cet article long de 16 pages au format pdf est ardue mais elle vaut vraiment la peine. Pour faire simple, le chercheur s’est intéressé à l’écriture, au sens littéraire du terme, sur les réseaux sociaux et en particulier sur les blogs, bouleversant, au passage quelques idées préconçues . Il affirme, entre autres, que  » bloguer serait d’abord un acte social, directement ou indirectement performatif qui, de fait, ne s’inscrit que difficilement dans les critères définitoires de la « littérature littéraire » ».

Plus loin, dans son analyse, il aborde les expériences d’écriture, notamment sur Twitter et Facebook. Voici un extrait :

On retrouvera également sur Twitter des formes variées de romans-feuilletons usant de la publication différée pour créer du suspens : Thomas Drimm de Didier van Cauwelaert ou encore Le Roman d’Arnaud, qui se veut un « roman 2.0 » en reprenant le sobriquet par lequel le web social se trouve souvent affublé et propose le dispositif suivant : trois auteurs, Gwen Catala, Christophe Sanchez et moi-même, blogueurs impénitents, auteurs convaincus que la lecture numérique va nous inciter à créer de nouvelles façons de raconter des histoires, vont se relayer pendant 40 jours et 40 nuits pour écrire un roman sur une page de fan Facebook et sur Twitter. 6 à 8 fois par jour, à des heures régulières, les statuts de la page du Roman d’Arnaud vont être mis à jour. Chaque auteur disposera de 420 caractères par statut pour faire évoluer l’histoire. Les lecteurs/fans pourront soit lire à heure fixe les mises à jour ou lire tout d’un seul trait à la fin de la journée. Ils pourront faire évoluer l’histoire en inscrivant des commentaires. Nous vous réservons d’autres surprises tout au long de cette expérience numérique. Quoi qu’on pense de l’ambition du « roman 2.0 » à modifier des pratiques de lectures pluriséculaires et à répondre à nos besoins de narration, toutes ces expérimentations, parfois proches des installations artistiques de l’artcontemporain, se distinguent par le degré d’interaction qu’elles ménagent avec leurs utilisateurs, qui peut aller d’une publication signée et contrôlée à une écriture à plusieurs voix, en passant par le dialogue avec ce que Frédéric Clément nomme ses « souffleurs » ou encore l’insertion conditionnelle du discours d’autrui après un processus de vote.

Christophe Sanchez: « l’écriture peut aussi faire partie des réseaux sociaux »

29 décembre 2009 4 commentaires

Dans le cadre de notre série d’entrevues sur le thème“J’ai publié en numérique”, le blogueur Christophe Sanchez nous parle de son expérience d’écriture numérique 2.0,  suite à la publication par l’éditeur Leezam du Roman d’Arnaud dont il est l’un des 3 co-auteurs.

Pourquoi le projet d’écrire pour des supports numériques vous a-t-il intéressé ?

Je n’écris que sur les supports numériques depuis 4 ans. Blogs, jeux d’écritures, forum de magazine etc.

Dans quelle mesure pensez-vous que ces supports vont modifier la manière de lire et d’écrire ?

Il s’impose de fait. La génération Y, celle qui est née avec l’Internet, lit peu ou du moins n’est pas enclin à lire sur des livres traditionnels. L’addition des moyens chronophages de distractions, télé, consoles de jeu puis tchats, blogs et réseaux sociaux ne laissent plus suffisamment de temps libre pour appréhender la lecture comme nos parents, nos professeurs nous l’ont induits. Le livre en général et l’ensemble de ses intervenants doivent aller chercher le lecteur là où il se trouve : sur le Net.  Quant à l’écriture, elle doit être percutante avec des phrases courtes et des textes de moins de 50 lignes. « La nouvelle » ou les formats par épisodes sont en celà les formats les  mieux adaptés. Rien n’empêche d’étoffer l’écriture numérique par la suite dans un ouvrage plus littéraire en parution papier.

Pourquoi avoir eu envie de vous lancer dans l’expérience d’un roman 2.0 comme le roman d’Arnaud?

J’écris beaucoup sur les blogs. Un billet tous les deux jours. Je suis donc habitué à l’écriture 2.0. Le challenge qui m’a été proposé m’a séduit, d’une part par son côté défi, montrer que l’écriture peut aussi faire partie des réseaux sociaux, que ceux-ci ne sont pas uniquement voués à raconter des petits instants de vie  dénués d’intérêt mais qu’ils peuvent amener les personnes à découvrir ou redécouvrir la lecture sous un autre aspect, plus dynamique, plus intéractif.  D’autre part par l’expérience nouvelle pour moi consistant à écrire un vrai roman de bout en bout dans des conditions quasiment de temps réel. Depuis l’avènement de twitter  le web 2.0 se tourne vers le temps réel. Avoir de l’info, de la distraction en instantané fait désormais partie intégrante de l’internet. Dans un monde qui va vite, on peut aussi écrire des textes de qualité en temps réel.

Quelles sont les particularités inhérentes à ce projet en termes d’écriture, de complémentarité  entre les auteurs, etc. ?

La principale difficulté résidait dans la collaboration étroite avec mes deux camarades. Un en Thaïlande, un au Québec et moi en France. Le décalage horaire couvrant 12 heures. + 6 pour l’un, – 6 pour l’autre. Nous avons immédiatement sous l’impulsion de Jean François pu se caler de façon harmonieuse. Les trois premiers statuts arrivaient dans mon mail dans l’après midi, je rédigeais les trois suivant dans la soirée et Jean François terminait les trois siens la nuit. Les 9 statuts étaient prêts pour publication le lendemain à 18h30.

Quelle place tient l’écriture dans votre vie ?

Une place considérable depuis que j’ai découvert les blogs en 2006. J’ai tenu plusieurs blogs tournant principalement autour de mon quotidien et de ma vie. Une écriture simple avec des textes ne dépassant jamais les 30 lignes mais une écriture régulière pour d’une part satisfaire mes lecteurs qui ont été rapidement de plus en plus nombreux et aussi parce que très vite, d’une envie, mon écriture est devenu un besoin.

Avez-vous des habitudes d’écriture : lieux, moments de la journée… ?

J’écris à tout heure de la journée avec une préférence pour les fins de journée, vers 20h-21h. Principalement chez moi confortablement installé.

Quels sont vos projets en matière d’écriture ?

Continuer ce genre d’expérience et coller de plus en plus avec l’Internet. Développer l’écriture et la lecture sur écran me semble aujourd’hui indispensable même pour ceux qui aujourd’hui n’y voient que très peu d’intérêt. Le web donne une faculté d’expression inégalée jusqu’à présent, il faut en profiter : écrire,  lire, partager et découvrir.